En 2019, il faudra choisir la motricité du futur TCSP et sa capacité.

En 2018 se pose enfin la question de la motricité du TCSP, transport en commun en site propre qui non seulement doit rouler sur un site « propre » site qui lui est propre, dédié, qui lui est réservé, mais aussi qui est « propre » c’est à dire NON POLLUANT.
Le plan de déplacements urbains (PDU) et le projet de TCSP adoptés en 2016 laissaient en blanc la question de la motricité alors que le Code de l’Environnement enjoint de choisir les transports les moins émissifs en gaz à effet de serre et les moins polluants. Comment envisager les impacts environnementaux d’un TCSP sans savoir s’il fonctionnera au diesel ou à l’électricité (ou au bois comme les camions gazogène en période de pénurie) ? C’est une des raison pour lesquelles TVD a déposé un recours en annulation du PDU.

En 2018, le projet de TCSP a été d’abord retardé car l’autorité environnementale départementale n’était plus compétente. Le temps que la mission régionale se mette en place, TPM rejetait la proposition d’achat de Bhns, gros bus de 25 m de long, du modèle des Mettis de Metz, bus diesel hybride, 80 % diesel, 20 % électrique au motif de leur prix à 1,1 M€ au lieu de 0,9 M€.
Comment TPM ne savait-il pas que ce prix était un prix d’appel pour que Metz soit une vitrine pour un Bhns ? Les prix des premiers Bhns à gaz à Nîmes, à pile à hydrogène à Pau et électrique à Nantes, qui ne roulent pas encore, sont des prix d’appel. Toulon, en retard d’un tramway, ne bénéficiera pas de ces nouvelles technologies ni d’un tramway sur batteries : c’est Nice qui l’inaugure.

En 2018, la révision des plans de protection de l’atmosphère impose de se poser la question de la « propreté » du futur TCSP. TPM a annoncé réfléchir au remplacement du diesel pour ses bus et naturellement pour le futur TCSP. Des bus à gaz, au gaz de ville, sont moins polluants, pourquoi pas? Ils seront changés dans quinze ans. Par contre, le choix du TCSP impose de choisir son infrastructure qui durera plus de quinze ans, un choix entre le gaz et l’électricité mais durable. TPM envisage les moins polluants, sur batteries ou à hydrogène, Tous deux sont de motricité électrique. Le gaz hydrogène est le carburant transformé en électricité par une « pile à combustible » embarquée. L’électricité est « propre », aucun rejet polluant.

En 2018, le critère du choix de la motricité s’impose. Les centre-villes seront réservés aux véhicules (automobiles et transports en commun) avec la vignette verte Crit’Air. Finie la motricité diesel.
Quel sera le choix pour le TCSP du futur : électrique avec ou sans caténaires, sur batteries, avec pile à combustible à hydrogène ?
Le choix de la motricité détermine  le choix des infrastructures. TPM engrange chaque année une surtaxe d’environ 23 millions d’euros dédiée à la réalisation d’une infrastructure. Mais comme rien n’est décidé sinon l’intention de faire « au moins 70 % de site propre », Le projet 2016 de « Mettis » n’est pas déclaré d’utilité publique.  Dans l’attente, le TCSP est arrêté. La surtaxe n’est pas  dépensée.
TPM, métropole numérique, est en mode « pause ».

En 2019, il faudra choisir la motricité du futur TCSP, transport en commun propre sur son site propre. Il doit permettre de doubler la capacité de transport en centre ville parce qu’il est prioritaire sur son site dédié. Cet impératif de doubler la capacité est prescrit dans le schéma régional d’aménagement qui va être soumis à une enquête publique avant son adoption fin 2019.
En 2019, le vrai débat  d’un TCSP, propre, durable, est urgent : le dérèglement climatique ne fait pas de pause.

Michel PIERRE, vice-président

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